Petit moment d'intimité [PV Saladin]

Rowan s’était donc étendue sur son lit et observa longuement Adolphe-Leopold. Adolphe-Leopold, c’est son nounours. Un ours en peluche énorme, qui prend presque la place d’une personne dans son lit ! Mais elle se sentait bien seule. D’un côté, un imbécile qui boudait parce que jaloux et de l’autre, un second imbécile (désolée ^^’) qui était sûrement en train de s’émerveiller devant la panoplie d’armes qu’il avait à disposition. Et personne pour s’occuper d’elle.

« C’est dommage, hein Adolphe ? »

Finalement, elle décida de se regarder un petit film sur son écran plat. Après une mûre réflexion, elle opta pour TERMINAL. Un film avec Tom Hanks et Katherin Zeta Jones. Voici le résumé sur le DVD :

Viktor Navorski est l'un de ces milliers de touristes, venus des quatre coins du monde, qui débarquent chaque jour à l'Aéroport JFK de New York. Mais, à quelques heures de son arrivée, voilà qu'un coup d'État bouleverse sa petite république d'Europe Centrale, mettant celle-ci au ban des nations et faisant de Viktor... un apatride. Les portes de l'Amérique se ferment devant lui, alors même que se bouclent les frontières de son pays : Viktor est bel et bien coincé...

Un joli film. Une comédie romantique. Un peu trop à l’eau de rose, m’enfin… après, elle se regarderait un bon thriller américain ou chinois avec plein de sang et tout et tout ! Elle fut déçue de la fin. Il retournait dans son pays et elle avec son ancien petit copain. Du vraiment n’importe quoi ! Et pourquoi il l’épousait pas, hein ? POURQUOI ?! Tant pis pour lui… et hop ! Elle éteignit la télé ainsi que les lumières principales, n’en laissant que quelques unes, histoire de créer une ambiance tamisée.

Ensuite, direction la salle de bain. Elle se brossa les dents, se coiffa et alla se prendre une bonne douche chaude. En sentant l’eau couler doucement sur son corps mi-homme, mi-femme, elle laissa vagabonder ses pensées. Allant jusqu’à se demander comment c’était, ailleurs. A l’extérieur. Dans le reste du monde… Parce qu’elle ne l’avait jamais connu. Étant née et éduquée sur Australia, elle ne naissait rien d’autre que cette île. Une fois fin propre, en enfila son pyjama. Ce qui consistait en un ensemble rose très clair, avec un shorty et un t-shirt un peu grand, sur lequel était écrit « élue peste de l’année ».

Le pyjama en question : Petit moment d'intimité [PV Saladin] 583476342_pyjamahumour004

Petit moment d'intimité [PV Saladin] 583476342_pyjamahumour004

Et enfin, elle alla se coucher dans son lit, en compagnie d’Adolphe-Leonard, qu’elle serra au point d’en étrangler un homme vivant. Mais qu’importe ? C’était un nounours. Donc, un objet sans vie… et doucement, elle ferma ses yeux et s’endormit. Là, elle eut droit à un rêve étrange. Étrange et pas sympathique. En fait, ce genre de rêve, ça s’appelle un cauchemar ! Je vous le raconte.

Elle se trouvait dans une jungle. Une jungle épaisse, avec l’impossibilité de bouger. Alors elle dégaina un des masamune qu’elle possédait et essaya de se frayer un chemin entre ces plantes trop imposantes. Mais c’était bien trop difficile, et les plantes se reformaient dés qu’elles étaient coupées. Alors elle essaya de plus en plus vite, de plus en plus fort, mais toujours rien ! Et tout à coup, changement de décor : la voilà dans une savane aride. Le soleil tape fort et il n’y a qu’un arbre, à une dizaine de minutes de marche. Mais ces minutes semblent immenses comparées à la distance qui la sépare de l’arbre. Alors, elle se rend compte qu’elle ne bouge pas. Enfin, ses jambes bougent, mais elle n’avance pas. Alors elle court, mais toujours rien ! Et puis soudain, un fauve énorme, un tigre, se jette sur elle, et elle sent ses crocs dans sa chair. Elle sent l’animal se régaler de son sang et de ses entrailles. Et elle essaye de crier, mais en est incapable. Alors, des dizaines de gens viennent autour d’elle, la regardent et rient. Rient de son incompétence. Ou du fait qu’elle mourrait lentement et affreusement. Et puis soudain, bang ! La voilà au volant de sa Volvo, dans un tunnel immense dont elle ne voit pas le bout. Elle souffle un peu, avant d’entendre un long klaxon. Le temps de regarder dans son rétroviseur et voilà qu’un énorme camion lui passe dessus.

Si quelqu’un était rentré dans sa chambre et l’avait regardée dormir, il aurait vu qu’elle avait un sommeil agité. Effectivement, en dormant, elle balança quatre fois Adolphe-Leonard contre un des murs qui jouxtaient son lit. Puis elle se réveilla, en sueur, assise sur son lit. Décoiffée, des larmes coulaient sur ses joues, mais elle ne s’en rendit pas compte tout de suite. Elle fit le tour de la pièce, se demandant ou elle était tombée avant de se souvenir. Sa chambre. Australia. Rock’n’Hell…

Elle se leva et se dirigea instinctivement vers la porte de la chambre de Dante. Mais lorsqu’elle frappa doucement, elle se reçut une bordée d’injures suivies d’un « va voir l’autre con ! ». Pff… gros macho ! Et jaloux, avec ça ! Elle lui tira la langue au travers de la porte et traversa la pièce pour se retrouver en face de la porte qui donnait dans la chambre de Saladin. Elle frappa doucement, mais comme il ne répondait pas, entra et referma la porte derrière elle, sans un bruit. Alors, elle rejoignit le lit d’Alexander Rees dit Saladin et se rendit compte qu’elle tenait entre ses mains Charles-Edmond, un nounours plus petit. Elle fronça les sourcils. Mais avant d’avoir pu demander à son nounours pourquoi il l’avait suivie, Saladin venait de se réveiller, pointant vers elle un Désert Eagle.

« J’ai fait un cauchemar… j’peux venir dans ton lit ? »

Elle avait la mine défaite, des yeux moitié-implorants, moitié-endormis. Elle avait la marque de l’oreiller sur la joue droite et celle des draps sur ses longues jambes blanches. En fait, si elle avait quelques dizaines de centimètres en moins, elle aurait fait la parfaite petite gamine ! (exactement comme moi quand je squwattais le lit de mes parents ^^ sauf qu'en général, je n'avais pas fait de cauchemar... leur lit était bien moelleux et tout frais, contrairement au mien ^^)

Je sombrais assez vite dans univers paradisiaque, il faisait chaud, beau...les femmes étaient nues et muettes(^^)j'aurais bien prolonger ce rêve toute la nuit si je n'avais pas entendu ma porte s'ouvrir. Je me réveillais ausitôt et pointait le Desert Eagle vers la porte, le doigt légèrement appuyé sur la détente...c'était Rowan, en pyjama avec un nounours entre les bras...elle avait une mine fatiguée, les yeux presque sanglotants...on aurait dit une vraie gamine. Je rangeais de nouveau l'arme sous mon oreiller. Elle me demandait si elle pouvait dormir avec moi...est-ce qu'elle faisait ça avec Dante...la redoutable chef du gang des Roses Bleues, sado-maso, qui venait me voir, moi le tout juste débarqué. Pour que je la console et qu'elle dorme avec moi...bizarrement, dans ce pyjama elle faisait bien plus fille, et même du haut de ses 17 ans...elle semblait plus jeune...

* Et qu'est-ce que je suis sencé faire dans un moment comme ça...je ne sais pas...et merde...*

Je soulevais les courvertures et sortit du lit pour m'approcher d'elle, non je n'étais pas nu...je gardais mon boxer pour dormir...sans savoir pourquoi je m'approchais d'elle...elle était grande pour une fille...mais une fois que je fut en face d'elle...elle m'arrivait au menton. De si près, elle faisait si femme...enfin jeune femme...aux yeux presque implorants...allez savoir pourquoi, mais à ce moment là mes yeux ne reflétait pas la moindre émotion...complètements neutres. Encore plus surprenant...pourquoi je fis ça, je ne le comprendrais que bien plus tard. Je la pris par la main et l'emmenait vers mon lit...

* Mais qu'est-ce que je fais...la nounou...la mère...le grand frêre...*

Une fois couchés, je nous recouvris tout les deux avec les couvertures...mais par une certaine gêne je lui tournais le dos...enfin pas pour longtemps...

Saladin avait rangé son arme sous son oreiller et un peu perdu, s’avança vers elle. Un fois sorti de ses draps, Rowan aurait eu tout le loisir de contempler le corps de cet homme. Grand, musclé, avec des yeux bleus qui étaient eux aussi à moitié endormis et une longue chevelure qui descendaient jusqu’en dessous des fesses. Il avait quelque chose de… comment dire ? C’est dur, j’ai pas les mots, là… bon, on va faire très simple : il était simplement un pur sexapeal ! Fort heureusement pour les deux, il était resté habillé. Enfin, habillé… disons simplement en sous-vêtements. Débarrassé de ses brassards, ceinture et « guêtres », il paraissait bien plus à l’aise. Mais en fait, Rowan n’y prêta qu’une légère attention. En fait, elle regardait surtout les cheveux de Saladin. Elle aurait aimé avoir les mêmes, mais c’était chose impossible !

Saladin était maintenant en face d’elle, et de nouveau, elle put voir qu’elle était encore petite, pour un homme : elle arrivait au menton de Saladin ! Il lui prit la main et l’emmena vers le lit. Rowan ne fut pas surprise de voir qu’il restait impassible. De toutes façons, dés qu’elle n’était plus le Chef Suprême de la Virilité Absolue, plus personne ne s’intéressait vraiment à elle, alors… ils se glissèrent sous les couvertures et Saladin lui tourna le dos. Ça ne la dérangea pas : elle était aux premières loges pour voir ses cheveux. Puis, au bout de quelques secondes, elle se sentait déjà un peu mieux, et avait la ferme intention que Saladin se retourne. Alors, il faudrait prendre les grands moyens. Elle empoigna donc Charles-Edmond et le fit grimper sur Saladin, jusqu’à arriver au niveau de son visage. Là, elle le fit parler.

« Bonjour ! Moi, c’est Charles-Edmond ! »

Et hop ! Le nounours piqua une bise sur la joue de ! Saladin et disparut derrière le dos de celui-ci, tout contre Rowan. Cela eut l’effet escompté : Saladin se retourna. Elle lui fit un grand sourire et posa sa tête sur son torse, sa main posée à côté. De l’autre elle posa Charles-Edmond à côté de la tête de Saladin. Puis, elle lui parla d’elle-même.

« Charles-Edmond aimerait savoir comment c’est, à l’extérieur… ailleurs, quoi ! »

Elle parlait du reste du monde. Elle releva sa tête vers celle de Saladin et cala sa tête sur l’épaule de l’homme. Elle était bien, là. Et elle serait prête à faire tout, dans ce genre de situations. De sa main qui n’était pas posée sur le torse de Saladin, elle attrapa une télécommande et alluma une chaîne Hi fi sur une radio de classique. Oui, elle est fana de classique ! Et alors ? Dans les enceintes, la douce mélodie du Requiem de Mozart (ICI) enveloppait la chambre dans un ambiance secrète. Du moins, le début. Parce qu’après quelques mesures, les voix d’un chœur de femmes explosaient et clamaient haut et fort la colère de Dieu. Le Dies Irae ! Alors, Rowan mêla sa voix de ténor, une voix d’homme, à celle qui répondait au chœur de femmes.

« Dies irae, dies illa, solvet saeclum in favilla!
Teste David cum Sibylla.
Quantus tremor est futurus
Quando judex est venturus
Cuncta stricte discussurus!* »

Enfin, le Dies Irae laissa la place au Tuba Mirum. Et là, elle arrêta de chanter et se concentra sur Saladin. Car bientôt reviendrait un mouvement plus violent. Celui ou l’on implore le pardon, ou l’on demande à ce que la malédiction soit levée. Mais pour l’instant, elle était bien, blottie contre Saladin, dans un lit confortable, à écouter de la bonne musique. S’il voulait faire quelque chose d’elle, ou lui demander une faveur, c’était maintenant ou jamais.
______________________
* Jour de fureur que ce jour-là, fin du monde en cendres fumantes!
Témoins David et Sibylla.
Quelle frayeur à venir
Quand surviendra le Juge
Pour tout scruter avec rigueur

Musique :
http://www.radioblogclub.fr/open/124241/requiem_mozart/Mozart%20-%20Requiem

Extrêmement gêné je m'apprétais de nouveau à m'endormir en lui tournant le dos...jusqu'à ce qu'un nounours fasse éruption sur mon visage et me fasse une bise...je me retournais presque aussitôt, initialement dans le but peut-être de l'engueuler...ce que je ne fis pas. Je vis de nouveau son visage beaucoup plus calme, beaucoup plus féminin...attendrissant...elle posa sa tête sur mon torse, par l'intermédiaire du nounours elle me posa une question. Banale comme question, mais dans ctte situation, pas à ce moment, pas dans sa bouche...elle revelait une curiosité, et une tristesse profonde de ne jamais être partie de cette île. Finalement elle devait souffrir...non, elle souffrait...

- A l'extérieur, on peut voir des centaines de chose merveilleuses, des lieux paradisiaques, rencontrer des gens vraiment sympatiques...mais...

Je fus coupé par la musique qu'elle enclencha, de plus je ne voulais pas l'empêcher de chanter...elle chantait bien à vrai dire...pourtant tout ça me rendait triste, une si grosse maison, autant de pouvoir entre ses mains à elle...je savais ce que j'avais à faire. Moi qui croyais que j'allais moisir dans une prison lugubre...j'avais maintenant une espèce de mission...

* Allez savoir pourquoi je pense ça...mais tant que je serais en vie...aucun mal ne devra lui être fait...pas même par un proche...un ami...un de ses hommes...un vulgaire inconnu...personne...*

Une nouvelle chanson...elle blottie contre moi...j'étais nue...elle n'était pas franchement habillée...elle semblait si frêle...j'avais l'impression qu'au moidre mouvement je pouvais la broyer. J'allais travailler pour elle...je la protègerais...tout était allé très vite...mais tout ne faisait que commencer...

- Dehors il y a aussi des gens méchants...pire que sur cette île...ici les gens méchants ne font pas semblants d'être gentil...à l'extérieur ils le font...tu ne devrais pas penser à ça...

Elle était blottie contre moi...dans un élan d'affection, ou de protection peut-être...je ne savais pas trop...je passais mon bras dans son dos et la serrait contre moi...

Saladin lui racontait en trés bref comment c'était, ailleurs. A l'extérieur.

°A l'extérieur, on peut voir des centaines de chose merveilleuses, des lieux paradisiaques, rencontrer des gens vraiment sympatiques...mais... Dehors il y a aussi des gens méchants...pire que sur cette île...ici les gens méchants ne font pas semblants d'être gentil...à l'extérieur ils le font...tu ne devrais pas penser à ça...°

Et pourtant, elle y pensait sérieusement. Déjà, elle voyait des paysages splendides, des forêts vierges. Des animaux sauvages, la savane. Des endroits ou les gens sont gentils, mais où des lueurs étranges brillent dans leurs yeux. Mais elle n'y faisait pas vraiment attention ! Elle se voyait sur une plage de sable blanc, sang tout le sang qu'elle avait fait couler sur celle de cette maudite île. Mais elle se rappela son rêve et n'oubliait pas qu'elle n'était rien, au dehors, comparé à ici ou elle était tout. Ou presque.

Alors, cet Apollon de Saladin qui se trouvait dans le même lit qu'elle la serra contre lui. Non, on dira plutôt que l'Apollon de Saladin dans le lit duquel ils étaient la serra contre lui. Bref, c'est la même chose ! Rowan savait parfaitement que Saladin était "neutre". Pas de haine, pas d'amour. Peut-être l'avait-elle trop brusqué ? Surement, même. Il avait été incapable de la frapper, parce que c'était une femme. Que fera-t-il contre ces prostituées ? Elle soupira, et en même temps, la radio changea de nouveau de musique pour leur faire entendre le magnifique air de l'opéra de Carmen : l'air du Torrero.

Alors, doucement, tendrement, de façon à n'effrayer personne ; ni elle, ni Saladin, elle laissa ses mains glisser sur le corps de Saladin, caressant chaque partie de son torse, de ses bras musclés, de son visage. Elle effleura son nez, ses paupières, ses lèvres. Et l'embrassa. Doucement, serrant d'abord ses lèvres contre les siennes puis mêlant leur langue dans une caresse intime. Et soudain, prise de conscience, elle arrêta tout, s'empourpra légèrement et se retourna, montrant son dos à Saladin.

*Faut pas... Rowan, c'est mal ! Aprés, Dante va gueuler, et étant donné qu'il est plus fort que toi, il reste un danger potentiel.*

"Tu sais que tu as tout pour réussir ? En quelques secondes, tu pourrais devenir chef des Roses Bleues, et avoir tout ce qui m'appartient à ta disposition ?"

En effet. En ces quelques moments de fragilité et d'intimité où elle n'était pas armée, tout un chacun pourrait la tuer. Dante avait essayé, mais il n'avait pas compté sur les armes qu'elle avait dans sa chambre. Il s'était donc rapidement plié à ses volontés. Mais là, il avait ses armes à portée de main et il était au moins dix fois plus fort qu'elle. Et de toutes façons, elle était fatiguée et apte à tout accorder à tout le monde ! Alors, lle se retourna de nouveau, lui faisant face une nouvelle fois et caressa sa joue, comme elle l'avait fait précédemment, dans la voiture.

"Tu es beau... on a du déjà te le dire. Avec ces yeux, tu pourrais avoir un empire à toi !"

Et elle lui sourit.

Je m'attendais à ça...je savais que ça devait arriver...elle me caressa calmement, doucement...elle m'embrassa...je lui rendait son baiser. Calme au début qui devint plus fort, nous bouches s'ouvrirent, laissant nos langues se marrier...mais elle arréta tout, les joues rouges, et me tourna le dos...elle semblait réfléchir, penser à quelque chose qui lui tenait sûrement à coeur. Ou alors, c'était un malaise, un malaise interne que je ne connaissais pas encore...il fallait que je me renseigne, mais ce n'était pas le moment. Au bout d'un moment elle éleva la voix, sans se retourner...elle me dit que j'avais totu ce qu'il fallait pour réussir...que je pouvais devenir le chef de son gang...idée folle à mon esprit...non.

* Je ne veux pas devenir chef...c'est toi la patronne...mais en même temps...telle que tu es en ce moment...on ne le penserais même pas...Rowan...une fille qui voulait être un homme...mais qui ne sais pas comment faire...*

Elle se tourna de nouveau vers moi, me gratifia d'une caresse sur la joue, tout en ventant ma beauté, mes yeux...c'est vrai que j'étais pas à plaindre...mais quand même...elle me sourit encore une fois...

- Merci du compliment...mais ce n'est plus l'heure d'avoir une conversation...laissons nos corps parler...

Cette fois-ci ce fut moi qui sans un mot...me mis à l'embrasser, ma main droite posée sous sa tête...ma main gauche commença à voyager sous son haut de pyjama...son ventre, la courbure de se reins...sa très maigre poitrine qui renforcait sûrement son coté masculin...son dos...je voulais que ma main descende...aller caresser cette intimité qui était sûrement pour elle une honte...mais me souvenant de sa réaction à l'aéroport...je me dis que ce n'était pas une bonne idée...qu'il fallait attendre un geste de consentement...durant cet instant tout était si loin, ma vie, mon arrivée ici, mes combats, mes meurtres, ma nouvelle caisse...même cette chambre il me semblait l'avoir oubliée, même la musique je ne l'entendais plus. Seuls comptaient, elle, moi et le lit sur lequel nous nous enlaçions.

- Merci du compliment...mais ce n'est plus l'heure d'avoir une conversation...laissons nos corps parler...

Et là, sans un mot, il l'embrassa, posa sa main droite sur la tête de Rowan et doucement, sa main gauche vint découvrire les contrées cachées du haut de son pyjama. Il caressa son ventre, ses reins, sa trés petite poitrine, son dos. Et sous ses caresses, Rowan se sentait bien légère. Ils étaient face à face, couchés sur le flanc, la douce respiration de Saladin se faisait sentir sur son front. Alors, elle "prit les commandes" (^^') et partit elle aussi à la recherche de quelque objet précieux sur le corps de Saladin, le renversant sur le dos et passa ses jambes de chaque côté de son corps ; elle était maintenant assise à cheval sur lui, et se baissa pour l'embrasser de nouveau.

Les courts cheveux de Rowan effleurérent la joue de Saladin, mais elle les replaça correctement d'un geste un peu brusque. Alors, ses baisers quittérent les douces lèvres de son compagnon pour courire le long de sa machoire, de son cou, puis remonter, puis redescendre. Elle avait soif de sa peau. Soif de son odeur, soif de lui. Elle avait envie de lui. C'est clair et net, non ? ^^

Alors, elle se remit sur le flanc, comme précédemment, et en l'embrassant, elle laissa glisser sa main le long de la joue de Saladin, de son cou, de son épaule, de son bras, de ses hanches, de sa cuisse, et s'arrêta au niveau du genou, pour ramener sa jambe (cele de Saladin) sur ses hanches à elle. Elle plongea dans les yeux bleus de Saladin sachant qu'elle en sortirait difficilement. Les portes étaient ouvertes. Toutes.

Et oui. Toutes. Y compris celle qui allait de sa chambre à celle de Saladin. Et dans l'encadrement de cette porte, un être pas spécialement désiré en ce petit moment d'intimité.

"Salope..."

Immédiatement, Rowan se retourna, plongea son bras sous l'oreiller de Saladin et en sortit le Desert Eagle qu'elle pointa immédiatement vers Dante.

"Retire ce que tu viens de dire !"
"Salope..."
"Qu'est-ce que j'ai dit ?!"

A présent, Rowan était ennervée, mais le ton ne montait toujours pas. C'était sur le ton d'une simple conversation. Mais Dante était bien plus ennervé. Trahi. Trompé. Par cet imbécile de p'tit nouveau qui, il en était sur, ne savait pas y faire ! Du haut de son métre quatre-vingt-quinze, Dante les toisait tous les deux. Puis, il se ramassa doucement et bondit en direction de Saladin. Rowan l'intercepta et envoya l'arme à Saladinen même temps. Elle se prit tout le poids de cette armoire à glace en pleine face et chancela avant de se prendre une droite en pleine figure. La réponse ne se fit pas attendre, et elle envoya son pied heurter la figure de Dante. Bon, cela ne lui fit qu'un égratignure.

"Retourne d'ou tu viens..."
"Alors tues-le et viens avec moi !"

Il avait pris un ton suppliant, malgré les regards de haine qu'il lançait vers Saladin. C'est ce moment que choisit la radio pour diffuser une musique violente. Certes, ce n'était pas vraiment de la musique classique, mais quelque chose qui s'en rapprochait, de par le fait de l'orchestre utilisé dans cette musique. Cette musique, vous l'aurez reconnue, est Planet Hell, de Nightwish, du metal orchestral. Or, il se prêtait parfaitement à cette scène (vous remarquerez que la musique est toujours trés bien adaptée aux scènes ^^'). Mais par un geste ou un mouvement, bref quelque chose que Dante vit et pas Rowan, il se reprit et réattaqua. Rowan cette fois, sentant que Saladin rappliquerait pour la couvrire. Seulement, pour le moment, Rowan avait une grande partie de ses capacités.

Elle bloqua une gauche de son bras gauche à elle et envoya un coup de coude dans la machoire de Dante, non sans s'être pris un coup de genoux dans les hanches, l'obligeant à se baisse sous le coup.

Alors que nos caresses devenaient de plus en plus insistantes, alors qu'elle et moi manifestions le désir muet d'aller toujours plus loin dans l'acte...elle s'écarta de moi et pointa mon Desert Eagle vers la porte, je put aussitôt voir Dante...son visage portait encore les marques des coups que je lui avait donné tout à l'heure. Il en voulait à Rowan...dans un mouvement brutal ils se sautèrent dessus...et se mirent à se battre. Elle m'avait malgré tout lancer le flingue. Moi dans tout ça, je n'intervenais pas...elle se battait farouchement...je ne sentais plus chez elle ce désir sado-masochiste qu'elle m'avait montré l'aprés-midi même...elle se battait vraiment, pour moi...

* Elle se bat bien quand elle est sérieuse...malgré la diférence de force...et de taille...elle pare beaucoup de coups...s'en prend aussi...et en ditribue...mais...*

Je fus très vite tiré de mes pensées par la vision de Dante l'attrapant par les cheveux d'une main et lui frappant violemment le visage de l'autre...il allait la tuer...il voulait la tuer...je jetais le Desert Eagle...je n'en avais pas du tout besoin pour écraser ce type. Il la tenait toujours, son poing se leva encore une fois...et frappa...à une vitesse prodigieuse je franchit les 5 mètres qui nous séparaient...bloquant son poing dans ma main...

- Et si tu me frappais moi pauvre con...je sais que c'est moi que tu rêves de tuer...pas elle...elle tu la garderas pour tes désirs sexuels...

Il la lacha...elle tomba à terre...rien d'étonnant vu la dernière tatane qu'elle avait pris...mais sur le coup je me moquais de son état...je voulais juste tuer ce type...ma vraie nature refit surface, et ne portant aucun poids sur moi...j'étais au maximum de mes capacitées. Je lui lachais le poing, lui laissant le loisir de m'écraser la gueule...il plia son bras, se préparant à me mettre un coup qui devrait normalement me coucher...je n'étais pas normal...il frappa de toutes ses forces et frappa au niveau du front. Je restais de marbre...malgré le choc je n'avais pas bougé d'un pouce...

- C'est tout...

Il flippait...ça se voyait, il tremblait à la fois de colère et de peur...je levais mon bras...et frappait au niveau du coeur...j'allais en foutre partout...je sentis mon poing écraser son thorax...sa cage thoracique se brisa...mon poing transperça le tout...il s'écroula sur moi...un flot assez impressionnant de sang s'écoula de sa bouche...je sortis mon poing de son corps tenant son coeur entre mes mains...

- Minable...

Je me tournais ensuite vers Rowan, j'étais presque nu...couvert de sang...un coeur encore agité de soubresauts entre les mains...et mon visage devait porter la pire de toutes les expressions sanguinaire...à la fois extrêmement froide et sadique...le cadavre était par terre, je m'en foutait comme de ma première chemise...je jetais le coeur au pied de Rowan...

- J'ai fait ce que j'avais à faire...si tu n'es pas trop dégoutée...rejoins moi dans la salle de bains...il faut que je me lave...

J'avançais ensuite vers la salle de bain...et me fit couler une douche chaude, je retirais simplement mon boxer...et me jetais sous l'eau...retrouvant mon calme petit à petit...j'avais laissé la porte de la salle de bain ouverte...

Rowan fut soudainement tirée par les cheveux et se reçut une belle droite en pleine face, ce qui l'assoma à moitié provisaoirement. Sous un rideau de larmes et sous ses cils, elle vit le poing de Dante se lever de nouveau pour s'abbatre encore une fois sur son visage qui ne ressemblerait plus à rien. Elle ferma les yeux, s'attendant au pire niveau force du coup. Mais rien ne vint. Rouvrant ses paupiéres, elle eut juste le temps de voir Saladin qui bloquait le poig de Dante avant de tomber sur le carrelage. Elle ne fit pas vraiment attention aux paroles de Saladin, se contentant d'essayer de suivre ce qui allait se passer et de s'essuyer le sang qui lui coulait des lèvres. Sa bouche était plus rouge que jamais. Et pas seulement sa bouche ! Son pyjama était taché de son sang et déchiré au niveau de la manche gauche. Elle avait aussi de nombreuses ecchymoses sur ses jambes, ses hanches et ses bras.

En tournant, la tête, elle vit le Desert Eagle et s'affola. Dante allait le réduire en bouillie. Quoi que... des bribes de scènes passées sur la plage lui rappelèrent que c'était Saladin qui avait le dessus. En relevant la tête, ce qu'elle vit la dégouta malgré elle. Normal : elle était en état de choc ! En effet, Saladin tenait un coeur entre les mains et le cadavre de Dante gisait au sol, ayant taché le marbre. Mais ce ne fut pas le plus terrifiant. En effet, une expression de froideur pure et dure et de sadisme se peignait sur le si joli visage de Saladin. Ses yeux bleus qui auparavant étaient également froids, mais plutôt distants étaient habités d'un sentiment sadique contrôlé. Et Rowan se surprit à penser qu'il suffirait de le chercher à ce moment là pour que sa vie finisse.

Toujours dans un trés simple apparat (un boxer...), le corps de Saladin restait imposant et gracile. Ce qui contrastait énormément avec ses expressions horrifiantes. Beau comme un ange, mais capable en moins de quelques secondes de vous faire passer dans l'au-delà. Un ange de la mort... c'était exactement ça ! Et Rowan ayant toujours eu peur de sa propre mort, ne put s'empêcher de reculer comme elle pouvait, bientôt coincée contre la table de nuit. Mais à son grand soulagement, il ne lui en voulait apparemment pas. Il jeta le coeur de Dante à ses pieds, ce qui ne manqua pas de lui faire détourner la tête.

- J'ai fait ce que j'avais à faire...si tu n'es pas trop dégoutée...rejoins moi dans la salle de bains...il faut que je me lave...

Et il s'en fut. Rowan entendit l'eau couler et entre-apperçut Saladin qui se jetait sous l'eau chaude. Il n'avait pas fermé la porte. En d'autres circonstances, elle aurait sourit et l'aurait rejoint de suite, mais là, la vue de Dante, qui fut son amant depuis l'age de neuf ans (calculons... ça fait huit ans !) étendu sur le sol, la bouche et le visage en sang la révulsait. Elle se leva faiblement, se dirigea vers la salle de bains, sans donner un regard à l'ange de la mort s'empara d'un peignoir bleu roi et retourna dans la chambre. Là, elle se défit de son haut de pyjama qu'elle jeta dans une poubelle et aprés avoir enfilé le peignoir qu'elle laissa ouvert sur son soit-disant torse, composa un numéro sur le téléphone de Saladin. Immédiatement, quatre hommes armés firent leur apparition et tous reculèrent instinctivement à la vue du corps de Dante. Rowan claqua des doigts et en moins de deux minutes, le corps était évacué et le sol lavé. Il n'y avait plus une seule trace de sang ni de la lutte qui s'était déroulée auparavant.

Enfin, elle rejoignit la salle de bains, et défit le peignoir qui chut (du verbe choir ^^ il me fait toujours rire, ce verbe ^^') sur le sol dans un bruit mat. Elle n'était vêtue que du bas de son pyjama, ce qui se résumait en un shorty rose taché de sang. Alors, elle entra dans la douche, se plaça derrière Saladin et laissant l'eau couler sur leur deux corps, entreprit premièrement de lui caresser les omoplates puis le serra contre sa poitrine, passant ses bras sur son torse. Elle se plaça ensuite devant lui et l'embrassa fougueusement avant de poser sa tête contre son torse. Il lui faisait toujours peur, et dieu sait si il cesserait un jour, et elle murmura à son oreille, autant pour elle que pour lui :

"Mon ange de la mort..."

Une fois sous la douche, je laissais tranquillement ces litres d'eau chaude me couleur sur tout le corps...j'en avais besoin, dans un tel état d'énervement il fallait trouver une compensation...une douche chaude était une légère compensation...et tuer cet imbécile m'avait juste enlevé l'envie d'en faire de même avec Rowan...j'entendis Rowan s'activer, puis des hommes entrés...et puis qu'est-ce que j'en avais à foutre. Sur le coup on aurait même put me dire que j'étais devenu subitement multi-milliardaire, que je m'en serais foutu...finalement elle vint elle aussi dans la salle de bain...bizaremment, le simple fait de savoir qu'elle était là me calma encore un petit peu plus. Après quelques caresses, elle m'embrassa encore...puis posa sa tête sur mon torse tout en m'entourant avec ses bras...

* Elle a peur de moi...je ne saurais dire si c'est bien ou pas...en même temps je ne voulais pas l'effrayer...c'est aussi un peu de sa faute...pourquoi changer de favori du jour au lendemain...alors que je viens juste d'arriver...*

Elle me murmura quelque chose dans l'oreille...j'étais devenu son ange de la mort...remarque, l'image me plaisait, je me détendais petit à petit, je fis au bout d'un moment l'effort de la prendre dans mes bras et de la serrer contre moi...et de l'embrasser à mon tour...avant de lui murmurer:

- Tu sais maintenant que je suis aussi dangereux que gentil...en réalité ce que tu as vu ce soir c'est l'homme que je suis en réalité...l'apparence joyeuse et amical habituelle, c'est une couverture...

Je la serrais encore contre moi, je ne voulais pas la perdre...si jamais un jour ma colère se dirigeait contre elle, elle savait que si jamais un jour comme ça arrivait...rien ni personne ne pourrait m'arréter...elle ne connaissait rien de mon passé, surtout l'acte que j'avais commis il y a quelques années...qui m'avait rendu tristement célèbre...

* C'est pas le moment de penser à Odessa...je suis bien ici...je suis bien avec elle...*

Mes mains glissèrent sur son dos, caressant la courbure de ses reins avant de sentir la texture d'un tissu mouillé...elle avait gardé son shorty...moi j'étais nu...elle trichait un peu là...

- Tu ne comptes pas enlever ça ?

Enfin, il la prit dans ses bras. Et lui rendit son baiser. A vrai dire, Rowan l'avait senti un peu... euh... tendu ? Ennervé ? Bref, pas en bonne disposition et s'il n'avait attendu que quelques secondes, elle l'aurait laissé tranquille puis serait repartie dans sa chambre. Ou dans le meilleur des cas, l'aurait attendu sur son lit à lui. Mais bien que l'ayant embrassée, elle sentit que ce n'était pas ce qu'il pouvait faire de mieux. En même temps, elle préférait ça. Au moins, ça ne la tuerait pas !

- Tu sais maintenant que je suis aussi dangereux que gentil...en réalité ce que tu as vu ce soir c'est l'homme que je suis en réalité...l'apparence joyeuse et amical habituelle, c'est une couverture...

A cette idée, elle frissonna, et de ses mains à lui, il la réchauffa en retraçant les courbes dociles de son dos. Mais une idée vint germer en son esprit. Une idée malsaine. Une idée qui ne lui ressemblait pourtant pas. Le noir vint en elle, l'habita et la remplit d'une joie incongrue. Incongrue et mauvaise. Si chaque sentiment de cet état d'esprit était une bombe atomique, Rowan avait dans sa tête de quoi détruire une galaxie entière !

*Au moins, je sais quoi faire pour mourire... suffit d'l'ennerver...*

Mais, par bonheur, il la tira de ses sombres pensées.

- Tu ne comptes pas enlever ça ?

Elle lui sourit.

"Tout dépend si tu comptes me garder en vie... parce que je préfèrerais être enterrée dans une tenue plus ou moins habillée..."

Et voilà, c'était reparti. Elle avait vraiment besoin d'amour, là. Mais pas d'amour vache, pas d'amour violent ou quoi que ce soit dans ce genre-là qui pourrait lui rappeler les évènements précédents, hein ! Non, simplement être rassurée, parce qu'elle risquait d'exploser, sinon. Alors, elle le contempla. Doué par la nature d'avantages dont il sait tout le prix, les cehveux mystérieusement blancs, grand, mince, élégant de tournure (même dans le plus simple appareil ^^'), l'œil légèrement câlin, faconde intarissable et art du boniment, bref, toutes les allures d'un charmeur et d'un félin. Un félin...

Ces animaux aussi cruels que beaux. Aussi adorables que dangereux. Un pelage soyeux, des yeux souvent couleur miel, un équilibre parfait, une démarche silencieuse et un calcul parfait des mouvements. Mais qui lorsqu'il chasse est aussi silencieux que les nuages, et aussi impitoyable que... que... que... (j'allais dire qu'un félin ^^') que la foudre. Voilà. J'l'ai dit ^^'.

Rowan recula légèrement (quelques centimètres), se retrouva contre le mur et monta sur la mini-marche pour être à-peu-près à la hauteur de Saladin et prit son doux visage entre ses mains. Il n'avait maitnenant plus aucune expression sanguinaire ou sadique et avait repris son masque froid. Et légèrement contrarié, apparemment, par la présence de son shorty à elle. Appuyant son front contre celui de cette nouvelle "conquête", elle lui fit quelques aveux.

"J'aime les couvertures... ça tient chaud. Et puis, ce n'est qu'aprés avoir souffert du froid qu'on en apprécie vraiment la chaleur !"

Alors, toujours sous l'eau chaude dégringolant sur eux et mouillant chaque aprtie de leur corps, elle entreprit de se débarasser de son bas de pige-moi-sa (pyjama, quoi !) tout mouillé et par conséquent, qui lui collait à la peau. Mais finalement, il conscentit à quitter sa maîtresse et tomba sur le dallage mouillé de la salle de bain. Et de nouveau, elle mêla sa langue à celle de Saladin, y mélangeant son désir et son attachement. Enfin, se sentant d'humeur à partager ses envies par la parole, elle lui murmura à l'oreille, tandis qu'elle lui mordillait le lobe et caressait de ses mains la courbe gracieuse des muscles fessiers de cet être humain du beau sexe masculin.

"Ton arrivée a un avantage : tu es maître aujourd'hui..."

Ce qui voulait tout dire. Et rien pour ceux qui auraient les portuguaises ensablées ^^.

Elle me fit rire par deux fois, lorsqu'elle me parla d'enterrement et qu'elle fit sa petite phrase sur les couvertures...message reçu, nous retournerions au lit une fois qu'elle aurait enlevé le bas, ce que je souhaitait...non c'était plus qu'un souhait. A vrai dire, sur le moment, si elle n'avait pas enlevé son shorty je l'aurais certainement moi même arraché. Elle commençait à être de plus en plus avenante...en même temps nous étions tout le deux nus sous la douche, en pleine nuit...à ce moment qui aurait cru que j'avais tué son ancien amant quelques minutes plus tôt...cela me semblait si loin à moi aussi. Lorsque que ses mains caressèrent mes fesses et qu'elle me dit sur un ton que j'étais le maître aujourd'hui, le déclic arriva...c'était maintenant ou jamais en gros. Je la pris dans mes bras, comme un mari tiens sa mariée...et me dirigeait vers le lit, ma rappelant qu'elle aimait les couvertures. Passer de la douche chaude à la température extérieure fut horrible, et comme elle l'avait si bien dit, une fois glissés sous les couvertures nous pouvions en apprécier la chaleur...

* Je crois qu'il est temps de rattraper mon horrible acte de tout à l'heure...et puis après tout elle semble plutôt pour...très bien je sais ce qu'il me reste à faire...et je ne vais pas me gêner...*

C'est avec une certaine malice dans le fond des yeux que je venais l'embrasser, nos langues se caressant encore une fois...puis je me baissais légèrement, l'embrassant dans le cou, puis sur la poitrine...c'est à ce moment que je regrettais les plus qu'elle ne soit pas plus dévellopée...mais en même temps cela faisait parti du charme de la personne...j'embrassais ensuite son ventre, mes mains appuyé sur ses cuisses...d'un mouvement doux j'entreprenais de les lui écarter. Mais nous avions notre temps...avant de m'aventurer vers son intimité, mes baisers glissèrent le long de sa jamabe gauche...ce n'est qu'une fois arrivé à son pied que je me ré-allongeais sur elle, prenant bien sur soin de ne pas l'écraser. Je l'embrassais de nouveau...ma main droite glissant dans ses cheveux...ma main gauche, elle, alla brusquement rencontrer son intimité que je me mis à caresser...me rappelant encore une fois de sa dernière réaction par rapport à ça sur l'aéroport je lui dis sans pour autant stopper mon mouvement:

- Je peux ?

Et même si elle me disait non, le droit je le prenais, n'étais-je pas, au moins pour cette nuit, le maître...
Je n'inventais rien, c'est elle même qui l'avait dit...

Aprés avoir éteint la douche, de l'eau chaude, ils passérent à l'air glacial de la nuit. En réalité, la température était à 20°C, mais en comparaison avec les quelques 38°C de l'eau de la douche, ils semblaient être passés de la savane africaine aux pôles. Elle eut néanmoins la chance de ne pas avoir à marcher sur le dallage froid de la chambre et laissa cette souffrance à Saladin qui la portait majestueusement, il faut le dire ! Enfin, ils furent sous les draps du grand lit, encore légèrement mouillés. Mais qu'importe ces détails en comparaison de ce qu'ils allaient faire. La chaleur de ces draps pourtant bien fins les réconforta. La couverture leur rendit la chaleur désirée et enfin, ils purent se consacrer entièrement à leur intimité.

Rowan remarqua à peine la lueur malicieuse qui brillait dans les yeux de Saladin lorsqu'il se pencha pour l'embrasser. Elle apprécia ses lèvres réchauffées par leur baiser, son haleine fraiche et le fait qu'il ait pris le dessus. Puis sa bouche se décala vers son cou, puis sa poitrine, et enfin jusqu'a son ventre. La chaleur humaine que dégageait les mains de Saladin sur ses cuisses lui fit légèrement peur et lorsqu'il essaya de les lui écarter, elle résista quelques secondes, avant de voir que, de toutes façons, il déviait sur sa jambe gauche. Cela la fit sourire de le voir aller jusqu'au bout, jusqu'a son pied. Puis il revint s'allonger sur elle et se réinteressa à ses lèvres. Sa main droite fourragea dans ses cheveux et la gauche vint assez rapidement à l'encontre de sa fleur. Et doucement, il lui demanda :

- Je peux ?

Ce à quoi elle répondit par un second baiser. Ce qui pouvait se traduire en "mais je t'en prie, vas-y !". Alors, ses mains à elle vinrent également découvrire ce magnifique corps masculin et qui, cette nuit, était maître de son petit corps mi-homme, mi-femme. Et rapidement, dans l'ambiance tamisée de la chambre dans laquelle quelques minutes plus tot il y avait eu un meurtre, deux corps se mêlaient dans une danse amoureuse et passionnée. Deux corps qui ne firent plus qu'un dans leurs baisers pleins de désir et que les draps avaient peine à cacher aux yeux impudiques du mobilier de la chambre. Et dans un dernier effort, s'endormirent, rêvant tous deux à des choses bien différentes.

Mais la lumière du jour pointa son nez et Rowan se réveilla la première. Elle enfila de nouveau le peignoir bleu marine et appela de nouveau ses hommes avant de reveiller Saladin d'un doux baiser et d'un :

"Bonjour, t'as passé une bonne nuit ?"

Il n'eut guère besoin de lui répondre, elle lui envoya un autre peignoire pour qu'il soit un minimum présentable et ses hommes entrérent tous armés dans la grande piéce. Elle leur donna ses instructions.

"Bien, escortez-le jusqu'a la salle de réunion."

Mais comme ses quatre hommes devinrent un peu beaucoup trop violents avec Saladin, le faisant sortire de force du lit où il était et pointant leurs armes vers lui, elle les reprit.

"Oh, on se calme ! J'ai dit escortez-le, pas emmenez-le ! Vous l'escorterez donc jusqu'a la salle de réunion. Et donnez-lui des vêtements, aussi. Ah, et puis qu'il prenne un petit-déjeuner. Il a droit à tout ce qu'il veut, c'est son premier jour. Montrez-lui tout ce qu'il a a voir. Dans la salle de réunion, vous lui donnerez tous les dossiers qui le concernent et il sera libre de ses mouvements."

Alors, elle adressa un sourire mi-sadique mi-aimant et disparut dans l'encadrure de sa porte, avant de lancer :

"Au fait, ceux qui sont de chasse aujourd'hui, on a du pain sur la planche ! Les filles de Xena nous attendent..."

Et elle referma la porte, laissant Saladin et ses hommes se débrouiller entre eux.

[Bon, c'est pas une magnifique fin, m'enfin...]

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